Dominique

J’avance, lentement, sur les graviers de la cour du hameau de Branlin.
J’entends les chiens dans la maison d’Anne-Marie.
Je me sens accueillie par le chant des oiseaux. Ils sont des centaines dans les bambous.
J’entre dans une Matrice. J’y suis protégée.
Je m’agence à une Constellation.
Au fil du temps j’ai appris à y sentir la densité, la vibration, la Présence. Je vois de plus en plus de détails.
Ce lieu est hors de l’espace habituel à nos sens, et hors du temps.

Le mouvement est permanent. Cela me plaît.
Le mouvement honore la Vie. Cela me plaît.
En deçà et au-delà de toute croyance, de toute philosophie, la Vie se vit à chaque instant et se rejoue à chaque instant.
On mise tout dans l’immédiateté, l’impermanence.
C’est une danse.
Une danse intense menée par Anne-Marie, son exigence, son feu, son Amour infini.
Elle sait et voit, que faire, quand et comment le faire pour chacun, chacune.
La Vie se vit avec intensité, sans complaisance, sans atermoiements. Avec joie.

Je dois aller dans la profondeur, aller plus loin dans les libérations, la clairvoyance. J’apprends à m’abandonner à ce qui est, j’apprends à m’abandonner à l’Amour.
Le parcours est rude.
Le parcours est merveilleux, il me plaît.
Le processus est subtil, époustouflant.
Je ne sais pas toujours ce qu’il se passe. Je ne sais pas toujours ce que je fais, avec Tambour notamment, j’avance. Je ne sais pas où je vais. Mais je sais que ma vie change.
Mon cerveau change, mes perceptions changent, mes relations changent.
J’ai changé.
Anne-Marie a sauvé ma vie. Elle m’a montré la voie de la reliance.
Tout est possible.

J’ai vécu de lourds moments de confrontation à ma boue intérieure, à mes doutes, mes haines et mes dénis. Je vis encore des moments difficiles.
J’apprends à les accueillir, les regarder. J’apprends à les traverser. J’apprends à me libérer.
Il y a toujours à faire.
Parfois j’ai l’impression de salir mon âme, au pire de m’en couper. Ces jours-là sont obscurs.
Je traverse. Je sais maintenant que je peux décider de changer ces états.
La plupart du temps, dans ces cas-là, c’est mon mental qui a repris la direction de ma vie, qui replonge dans les automatismes qui me figent et m’aveuglent.
J’observe, je suis curieuse de ce qui arrive, de ce qui se joue en moi et me relie, ou pas, aux autres et au Monde.
Je reviens au coeur, je m’abandonne au réel, au grand Tout qui me montre mon étroitesse, ma bassesse.

J’ai vécu de grands moments de grâce.
Je me souviens d’un chant de Tambour, une pulsation, profonde, douce qui nous a accompagné un jour, dans la quête de la Présence.
Ce chant s’est adressé tout droit à mes cellules, ma personne a été dissoute, j’ai senti une grande expansion, sans fin, une paix infinie, une complétude.
Ce que j’ai vécu ce jour-là, je ne l’oublierai pas.
Il y a eu beaucoup d’autres moments inouïs, merveilleux, émouvants.
Chaque chant d’Anne-Marie est un voyage, une possibilité de transformation, de guérison.
J’ai côtoyé la puissance, la férocité de la Vie qui m’anime. Je veux l’honorer.
J’ai côtoyé l’Amour infini.
Je veux le servir à mon tour et le rayonner.
Gratitude infinie.

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