Charlotte

Je regarde Tambour et ne cesse de m’émerveiller.

Je vois des montagnes, des chemins de terre, des filets d’eau qui rejoignent l’océan ; je vois des paysages changeants et jamais inconnus, que nos vies d’humains parcourent sans relâche ; je vois la puissance des éléments, la profondeur de nos nuits, je vois des voies lactées et l’immensité du cosmos, je vois la lumière qui traverse tout et l’Amour.

Être en présence de Tambour c’est être dans l’Amour infini, dans l’amour sans condition, l’Amour pur de tout ce que nous sommes, le beau comme le moche, l’aimable comme le détestable à nos yeux d’humains. Tambour prend tout, sans trier et nous offre la possibilité de transcender nos petitesses dans sa présence infinie.

Si toutefois nous lui ouvrons la porte et acceptons d’être touchés en plein cœur, si nous acceptons d’être aimé à ce point, de cette façon qui n’attend rien de nous, qui nous oblige à l’abandon, alors nous sommes sauvés de notre cercueil d’humain blessé, fait du bois de toutes nos peines, de tous nos renoncements, de toutes nos conclusions, de toutes nos peurs de vivre.

Baisser l’épée tranchante, déposer les armures, se retrouver à nu et se laisser prendre dans les bras dans la présence infinie du cœur.

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